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L'ère de la scène

Site d'Eléonore de Vulpillières. Recensions d'essais, pièces de théâtre, expositions... mon site propose des sujets relatifs à la scène culturelle.

Large victoire du non au référendum italien : le début de la fin de la zone euro ?

Large victoire du non au référendum italien : le début de la fin de la zone euro ?

Les Italiens se sont massivement prononcés dimanche 4 décembre contre le projet de réforme constitutionnelle proposé par le président du Conseil Matteo Renzi. Lors d'une allocution télévisée peu après minuit, celui-ci a annoncé qu'il remettrait sa démission lundi au président italien Sergio Mattarella. Ce dernier aura pour alternative de confier à M. Renzi ou à une autre personnalité la charge de former un nouveau gouvernement ou de convoquer des élections législatives anticipées.

«Mon expérience de chef de gouvernement s'arrête là. Aujourd'hui, le peuple italien a parlé sans équivoque. » a déclaré le quadragénaire, en adressant ses «félicitations au front du non et en lui souhaitant d’œuvrer pour le bien de l'Italie et des Italiens».

Les projections basées sur les premiers résultats donnent le «oui» battu avec un écart allant jusqu'à 20 points. Selon les premières estimation, le référendum aurait recueilli 60 % de participation, dont 59 % des suffrages exprimés pour le non. Les régions qui ont voté le plus massivement non sont aussi les plus touchées par la crise, situées notamment au Sud de la botte. La dette de l'Italie est la plus élevée de la zone euro (plus de 2000 milliards d'euros), et le taux de chômage avoisine les 12 %, malgré les peu populaires réformes de M. Renzi.

Dans un communiqué, François Hollande a pris acte «avec respect» de la démission de Matteo Renzi, auquel il a adressé «toute sa sympathie» après sa défaite. En France, Manuel Valls, désigné comme le « frère jumeau social-démocrate » de Matteo Renzi, dont il louait avec vigueur les réformes, concernant surtout le marché du travail, s'apprête à s'élancer dans la course à la primaire de gauche. En concurrence avec l'autre « réformiste Renzi-similaire », le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron.

La démission de M. Renzi ouvre une période d'incertitude à la fois politique et économique en Italie. Après le Brexit et la montée des mouvements dits « populistes », un « Italexit » se produira-t-il ? « L'introduction de l'euro a tué l'économie italienne » analyse Jacques Sapir. Il imagine qu'une sortie en catastrophe de la zone euro de ce qui représente son troisième pays le plus riche serait possible. Et si cela advenait, la zone euro, déjà fortement affaiblie, n'y résisterait pas.

Lundi, l'euro fléchissait face au dollar, tombant au plus bas depuis vingt mois dans les premiers échanges asiatiques après la victoire du non au référendum.

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